Phytoépuration des eaux usées

Les stations d’épuration à filtres plantés de roseaux (phytoépuration)

A la fin des années 1990, la municipalité a créé un réseau de collecte des eaux usées, en remplacement des fosses septiques individuelles, et deux stations de phytoépuration. Elles fonctionnent grâce à des roseaux plantés dans un lit de gravier, sans requérir ni électricité, ni aucun produit adjuvant; enfin, ils ne génèrent pas de boues à gérer !

© Antoine Bosse-PlatièreCe furent les 1ères stations de ce type dans les Hautes Alpes : en effet, nous avions étudié plusieurs systèmes de traitements, dont certains utilisant des produits chimiques, et dès que le système de phytoépuration fut homologué, nous avons opté pour, soutenus en cela par la DDA. Il y en a désormais plusieurs.

Résultat excellent en termes de qualité d’effluents ; bémol : une certaine sensibilité/dimensionnement; ainsi, la station nord a été déplacée après quelques années, regroupant désormais un hameau plus bas (La Beylonne) pour s’agrandir.

Principe de fonctionnement

La station est constituée de deux niveaux successifs :

  1. un premier lit de gravier planté de roseaux ; les eaux usées sont dispersées, percolent, et se réunissent dans une chambre qui se déverse à nouveau dans le deuxième niveau
  2. un deuxième lit identique qui affine l’épuration ; ensuite l’eau résiduelle est rejetée dans un petit ruisseau ou dans la terre.
  3. et tout ça en double en parallèle, de façon à alterner d’une semaine sur l’autre et faciliter l’entretien.

Le gravier doit être de type granitique, car le calcaire présente l’inconvénient de se déliter avec le temps.

Les roseaux sont de type spécifique, bien que les iris seraient capables d’un résultat approchant. Il n’y a pas d’odeurs, même en plein hiver, pendant lequel les racines continuent leur travail.

L’entretien consiste à dégager les objets qui arrivent parfois dans la grille d’arrivée, basculer alternativement sur le lit gauche, puis le lit droit chaque semaine, et faucher (faucarder) les roseaux en fin d’automne.

En 2016, soit au bout de 16 ans, la station sud a été remise à neuf.

Découvrez une présentation faire par l’association Terre Vivante.